FIDÈLE À MOI-MÊME

DANIÈLE DENNIS


Deux captures d'écran d'une vidéo, côte à côte. Sur la gauche, une personne est montrée sur une table. Sur la droite, les bras d'une femme sont vus, avec le sous-titre ""Quand je commande tout ce que je ressens à l'écart ... Je demande, puis-je obtenir du concombre?"
© Danièle Dennis, je me souviens, 2020 Vidéo, 22:32 minutes

Danièle Dennis est une artiste vivant à Toronto. Son expérience en tant que femme canado-jamaïcaine a façonné sa pratique artistique et l’a amenée à examiner des questions liées à l’appartenance raciale, à la culture et à l’identité. Par le biais de la performance, de l’exploration matérielle et de l’installation principalement, Danièle Dennis explore activement de nouvelles manières de bousculer et de démanteler les normes et les constructions sociales, en employant la répétition et l’expérimentation axée sur les processus. Son travail incite l’observateur à exercer sa pensée critique, à s’engager dans une démarche d’introspection et à entamer un dialogue autour de sujets pertinents, mais souvent complexes.

L’œuvre vidéo à deux canaux de Danièle Dennis, je me souviens aborde sans détour les thèmes du foyer, de la communauté et de la langue. L’autoportrait de l’artiste n’est pas une composition traditionnelle du corps. En effet, l’œuvre évoque plutôt la recherche d’un espace pour soi, comment le trouver et le créer. Dans la vidéo, l’artiste pose des questions sur le créole jamaïcain à sa mère et à ses amis sur fond de restaurants jamaïcains visités au cours d’un voyage à Philadelphie. En parallèle, des extraits vidéo montrant la jeunesse de Danièle Dennis au Québec, où la langue française et la culture québécoise dominent, sont juxtaposés à des sous-titres en créole. Sa recherche sur la langue crée peu à peu un sentiment d’appartenance, lequel est crucial dans l’établissement de l’identité.


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