FIDÈLE À MOI-MÊME

DAINESHA NUGENT-PALACHE


Les visages d'une personne loin de la caméra avec des épaules nues. Leurs cheveux sont bouclés dans un peigne électrique tenu par le bras d'une autre personne.
© Dainesha Nugent-Palache, diptych. Imposition as Tradition, 2015
Impression jet d’encre de photos d’archives, 50,8 × 50,8 cm (20 × 20 pouces)
L'artiste a l'air hors de la caméra avec des épaules nues et un sac en papier au-dessus de leur tête.
© Dainesha Nugent-Palache, diptych. As Light as a Paper Bag, 2015
Impression jet d’encre de photos d’archives, 50,8 × 50,8 cm (20 × 20 pouces)

Dainesha Nugent-Palache est une artiste torontoise. Par ses œuvres vidéo et photo performatives, elle examine la dichotomie et les paradoxes inhérents à la représentation des féminités afro-caribéennes. Dans une pratique dédiée à la représentation de la diaspora noire dans des passés, des présents et des avenirs spéculatifs, l’artiste crée des portraits et des œuvres de type nature morte. Grâce à une approche exubérante des couleurs et de la figuration, le travail de Dainesha Nugent-Palache joue souvent avec les formes de glamour et d’excès ainsi que d’autres stratégies photographiques indissociables de la culture visuelle du capitalisme.

Dans l’œuvre Imposition as Tradition, une main noire tente de défriser les boucles naturelles de l’artiste avec un fer à cheveux. Dans As Light as a Paper Bag, le visage de l’artiste est entièrement recouvert par un sac en papier brun, dans lequel on a découpé des trous pour les yeux. Les deux images s’inscrivent dans une série plus importante intitulée Come Brown Come Brown; Come Black Come Black, , qui explore les répercussions continues du colonialisme sur la psyché et la culture des femmes afro-jamaïcaines d’aujourd’hui. La série attire l’attention sur les différentes manières dont les corps physiques sont soumis aux standards de beauté coloniaux, qui contraignent beaucoup de personnes à embarquer dans un long processus d’acceptation de leurs caractéristiques physiques.


FR